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nicolas sarkozy - Page 11

  • Les centristes doivent-ils suivre Jean-Louis Borloo?


    Or donc, Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, a fait son «coming out» centriste. Ou plutôt, il s’est déclaré «républicain social et écologiste» et souhaite rassembler le «pôle social» de la majorité présidentielle.

    Pour cela, il veut créer une nouvelle formation qui réunirait les centristes de droite, les gaullistes sociaux, «l’aile gauche de la majorité» (la petite Gauche moderne) et des écologistes. S’il n’a pas cité Jean Arthuis de l’Alliance centriste dans ce rassemblement, il a, en revanche, appelé François Bayrou à revenir dans le giron de l’alliance Droite-Centre pour la prochaine présidentielle.

    Enfin, il a redit que cette formation et le candidat qui porterait son étendard en 2012 ne serait pas contre Nicolas Sarkozy mais dans le même camp. Pour autant, celui-ci se présentera pour gagner et non faire de la figuration.

    Que doivent penser les centristes de ce discours? Doivent-ils rejoindre, les yeux fermés, celui qui, depuis 2002, est un soutien indéfectible de tous les gouvernements de Droite? Est-il sincère et crédible dans son nouvel habit?

    Ces questions ne sont pas anodines car elles engagent le Centre, ses valeurs et sa vision de la société. Rappelons que le soutien des centristes à Edouard Balladur en 1995 avait été un fiasco pour le Centre.

    Au niveau du discours, Jean-Louis Borloo ne s’est jamais défini ces dernières années comme un centriste mais comme un républicain social et écologiste. C’est une différence qui n’est pas anodine. Revendiquer uniquement l’héritage radical n’en fait pas un homme du Centre. N’oublions pas que, dans l’histoire, les radicaux se sont souvent retrouvés au centre par hasard et non forcément par une volonté politique.

    Ceci dit, les valeurs radicales sont compatibles avec celles du Centre et la vision d’une France rassemblée est partagée par le radicalisme et le centrisme.

    En outre, les propos de Jean-Louis Borloo sur la nécessité de construire une société apaisée, consensuelle et responsable par d’importantes réformes et une pratique politique pragmatique où l’idéologie ne remplacerait pas la réalité sont également compatibles avec le projet centriste.

    Reste trois points qui sont plus problématiques: les composantes de cette nouvelle formation, son indépendance et la stature de chef de Jean-Louis Borloo.

    Sur le premier point, force est de reconnaître qu’elle ne couvre pas tout le spectre du Centre, loin de là. Le Mouvement démocrate est laissé sur le bord de la route. L’appel de Jean-Louis Borloo à François Bayrou de le rejoindre est de la rhétorique pure, au moins pour l’instant.

    Du coup, la volonté d’inclure des «gaullistes sociaux» apparaît comme une sévère déviation de la ligne centriste. Surtout si le président du Parti radical pense aux amis de Dominique de Villepin qui n’ont rien de centriste. Quant aux «écologistes», on ne sait qui ils sont. En revanche, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel est certainement soluble dans le Centrisme.

    Sans oublier que beaucoup de radicaux refusent l’étiquette centriste. Rama Yade, la nouvelle égérie de Borloo a même déclarée qu’elle n’était pas centriste.

    Sur le deuxième point, les propos de Jean-Louis Borloo sont sans équivoques. La nouvelle formation fait partie de la majorité présidentielle. Même si on peut penser que, dans les mois qui viennent, elle prendra de plus en plus d’indépendance face à l’UMP et au gouvernement, cette volonté de demeurer, quoiqu’il arrive, collé à la formation de Droite empêche une véritable indépendance.

    L’indépendance politique –que pratiquent l’UMP et le PS- n’est pas une posture sans sens profond. C’est affirmer que l’on se détermine dans ses alliances électorales et gouvernementales par rapport à sa propre identité et à son propre programme (et donc avec ceux qui en sont les plus proches) et non, a priori, par rapport à un parti quelconque ou à son programme.

    Or, vouloir arrimer cette nouvelle formation qui s’affirme indépendante à l’UMP sans savoir quel sera le programme de cette dernière est évidemment une incongruité, voire une contradiction majeure.

    Une contradiction qui va totalement à l’encontre du positionnement du Mouvement démocrate de François Bayrou mais aussi à celui de l’Alliance centriste de Jean Arthuis. Et si ces deux partis ne font pas partie de la nouvelle formation, alors ce «rassemblement centriste» n’en sera pas un.

    Sur le troisième point, force est de reconnaître que la stature de chef de Jean-Louis Borloo a toujours été discutée, avec raison. S’il ne fait aucun doute qu’il a les capacités intellectuelles et qu’il est un chef d’équipe compétent, ses hésitations, son refus de prendre des risques, sa volonté de toujours ménager la chèvre et le chou afin de pouvoir plus facilement rebondir (avant que Fillion lui soit préféré à Matignon, il avait repris à son propre compte toute la politique de Sarkozy avant d’en critiquer une bonne partie une fois recalé…).

    Pourra-t-il, dès lors, être un chef incontesté, poursuivant une vision politique sans dévier de sa route? Au vu de son passé, rien n’est moins sûr. Mais, peut-être a-t-il désormais cette volonté. A lui de le prouver rapidement.

    Au vu de tout ce qui précède, les centristes doivent-ils rejoindre Jean-Louis Borloo?

    La perspective enthousiasmante de créer une nouvelle formation située au centre de l’échiquier politique capable de peser sur la vie politique française inciterait à répondre par l’affirmative.

    Pour autant, les centristes ne peuvent, en l’état, accepter une indépendance ad minima de celle-ci. D’autant qu’aujourd’hui elle ne pourra pas réunir toutes les composantes du Centre.

    Espérons que les négociations qui vont se poursuivre permettront de lever les ambiguïtés sur le positionnement politique et électoral de Jean-Louis Borloo. Au jour d’aujourd’hui, il a posé un jalon important. Mais il doit aller plus loin. Beaucoup plus loin. Sa route vers le Centre est loin d’être achevée.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Jean-Louis Borloo doit lever ses ambiguïtés sur un Centre émancipé


    Jean-Louis Borloo a de nouveau enfoncé le clou entre lui et l’UMP à propos des désistements en faveur du candidat républicain le mieux placé au deuxième tour des cantonales face à celui du Front national, indiquant, comme les autres centristes, qu’il ne pouvait y avoir une seule voix qui manque pour faire barrage à la formation d’extrême-droite.

    De déclarations en déclarations, le président du Parti radical semble de plus en plus enclin à s’investir dans une stratégie de différenciation avec l’UMP et de sinvestir dans la création d’une confédération des centres où il a pris le train en marche après la première pierre posée par Jean Arthuis (Alliance centriste) et Hervé Morin (Nouveau centre) qui ont lancé leur Confédération centriste en janvier dernier.

    Il tente ainsi d’apparaître comme le candidat naturel au leadership du Centre face aux autres ténors centristes, notamment François Bayrou. Il parle ainsi de la création d’un deuxième pôle de la majorité, face à la radicalisation de l’UMP et à ses œillades à l’extrême-droite, et d’une possible candidature à la présidentielle de 2012.

    Néanmoins, il demeure en actes et en paroles dans l’UMP pour l’instant et, de toute façon, dans la majorité présidentielle, ce qui limite son indépendance. Et il ne parle guère, pour l’instant d’une totale émancipation qui est, par exemple, la condition demandée par Jean Arthuis pour créer une véritable confédération centriste maîtresse de son avenir et de ses alliances.

    En outre, il n’est pas sûr que tous les radicaux le suivent sur cette voie, inquiets qu’ils sont de leur réélection en 2012. Car, comme pour le Nouveau centre et, à un degré moindre, pour l’Alliance centriste, les parlementaires de son parti doivent leur élection aux voix venues de l’UMP. Certains, comme André Rossinot, le président d’honneur, exclut catégoriquement de quitter le navire majoritaire même à la dérive.

    De plus, les centristes de l’UMP, hors Parti radical, n’ont pas encore l’intention de s’associer à une démarche d’indépendance avant 2012.

    Enfin, le Centre ne pourra pas être uni tant que toutes les composantes le soient. Or, jusqu’à présent, Jean-Louis Borloo refuse d’intégrer le Mouvement démocrate de François Bayrou de sa démarche de réunion de la famille centriste, à l’inverse de Jean Arthuis.

    On le voit, il a du pain sur la planche.

    Une fois tous ces problèmes réglés (s’ils le sont!), Jean-Louis Borloo sera sûrement le leader centriste le mieux placé pour le leadership et la présidentielle au vu de sa popularité et de son dynamisme. Néanmoins, il devra faire face à la concurrence de François Bayrou, d’Hervé Morin et de Jean Arthuis qui ont tous des arguments et des atouts forts pour revendiquer la place. Et rien ne garantit qu’il soit capable de l’emporter.

    Dernière ambiguïté que Jean-Louis Borloo doit absolument lever le plus rapidement possible afin d’être reconnu pleinement par l’ensemble des centristes comme un possible leader: qu’il ne roule pas secrètement pour l’Elysée avec, comme rétribution, le poste de Premier ministre après 2012 en cas de réélection de Nicolas Sarkozy. Et, jusqu’à présent, aucune de ses déclarations n’est venue éclaircir ce point…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Fiasco annoncé de Sarkozy en 2012: où est la responsabilité du Centre?!


    Si Nicolas Sarkozy n’est pas présent au second tour de présidentielle de 2012, c’est en grande partie la faute aux candidatures centristes. Voilà la litanie que l’on entend du côté de l’Elysée et de l’UMP afin de culpabiliser, discréditer et dénigrer les candidats potentiels.

    Ils pourraient ajouter que ce sera aussi la faute aux candidatures du FN, du PS, des Verts et de tous les impudents qui décideront de défier le président de la république actuel. Président qui est pour l’instant au fond du trou et qui s’y enfonce même, perdant, chaque semaine, des points dans les sondages, qu’ils mesurent sa popularité ou ses intentions de vote pour la présidentielle.

    Mais ils oublient l’essentiel.

    D’abord, la déconfiture annoncée (mais il reste 14 mois avant le vote, soit une éternité en politique) sera de la faute de… Nicolas Sarkozy! Un président sortant battu au premier tour est déjà du jamais vu. Mais un président sortant devancé par le représentant d’un parti extrémiste, quelle claque! Cela signifie un rejet, non seulement de sa façon de gouverner, mais aussi de sa personne. Où est la responsabilité du Centre en la matière?!

    Ensuite, comment rendre un courant politique responsable de la défaite d’un autre? Si le Centre est bien le Centre, il n’a donc à voir avec gestion et le fonctionnement d’un parti de droite (l’UMP, dont la mouvance de centre-droit est annihilée depuis des années) et des qualités et défauts de son candidat à la présidentielle. Où est la responsabilité du Centre en la matière?!

    Enfin, par quelle obligation ou devoir le Centre devrait-il soutenir automatiquement la Droite? De plus, où est la sensibilité centriste dans la manière de gouverner et les décisions prises par Nicolas Sarkozy? Car, la seule raison qui pourrait amener les centristes à supporter Nicolas Sarkozy dans une alliance en bonne et due forme dès le premier tour serait qu’il reprenne en totalité le programme du Centre et ses valeurs ou qu’il devienne… centriste! C’est loin d’être le cas aujourd’hui et la volonté de l’hôte de l’Elysée semble plutôt de s’inspirer du programme et des valeurs du Front national. Où est la responsabilité du Centre en la matière?!

    Au lieu de jouer avec la Droite, la culpabilité et le dénigrement de leur propre camp, certains centristes ou qui se présentent comme tels devraient plutôt œuvrer à crédibiliser une candidature unique du Centre, forte et indépendante, seule capable de porter ses valeurs, de proposer un vrai projet humaniste pour la France et de faire un barrage à toutes les aventures, quelles soient démagogiques, extrémistes ou les deux en 2012. En cette matière, ils sont responsables au même titre que tous les centristes.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centre, la laïcité et l’héritage chrétien


    Nicolas Sarkozy en a donc remis une couche. Il a déclaré, une nouvelle fois, lors d’un discours au Puy-en-Velay que le christianisme avait forgé ce que la France est aujourd’hui. Et il est exact que la France, «sœur aînée de l’église», pourrait difficilement nier qu’elle a été façonnée, en partie, par la vision chrétienne du monde et de la vie.

    Néanmoins, il ne faut pas tomber dans un simplisme en la matière. Pendant des siècles, la religion chrétienne a plutôt été l’apanage des citadins alors que les campagnes demeuraient remplies de païens (d’où le mot paysan). Et il y a toujours eu des non-chrétiens sur le sol de France. Dire que celle-ci était une nation totalement chrétienne est inexact. Cela n’a jamais été le cas. Et n’oublions pas que Clovis n’accepte de se convertir que si le dieu de Jésus l’aide à gagner une guerre. Attitude peu chrétienne…

    Bien évidemment, à l’inverse, notre pays est rempli de signes qui démontrent qu’elle était majoritairement chrétienne. Les noms de lieux, les églises et les cathédrales, les arts et la culture, la loi, etc.

    Pour autant, si l’on prend les préceptes de Jésus, force est de constater qu’ils n’ont guère été suivis par l’Etat et la nation tout au long des siècles. Parfois, même, on a l’impression qu’ils ont été niés. On n’a jamais vu la France tendre l’autre joue quand elle était agressée!

    Mais comment pourrait-il en être autrement dans un monde de violence et de rapport de force que nous avons connu tout au long de l’Histoire? Mangé ou être mangé a été souvent la seule alternative. Et qui pourrait reprocher aux Français d’avoir voulu privilégier la première solution à la deuxième…

    Reste que le message des évangiles a plutôt été une source d’inspiration qu’un comportement et un agir quotidien. Même si certains, comme les démocrates-chrétiens ont toujours voulu qu’il soit au cœur de l’action politique. Mais ils n’ont pu échapper à l’impossibilité de calquer leur action sur celui-ci quand ils ont occupé le pouvoir, notamment avec le MRP après la seconde guerre mondiale.

    Et cette inspiration est toujours très présente dans le centrisme qui, ne l’oublions pas, est un humanisme et un consensualisme dont les valeurs sont très proches des paroles de Jésus et dont un des courants est évidemment la démocratie-chrétienne dont sont issus de grandes figures du Centrisme tels Frédéric Ozanam, Marc Sangnier, Robert Schuman ou Jean Lecanuet.

    Néanmoins, l’héritage chrétien n’a pas été le seul à avoir façonné notre pays, loin de là. De très nombreuses influences sont à la base de ce que nous sommes. Que ce soit la Grèce et sa démocratie ou Rome et sa république. Que ce soit la civilisation celte, que ce soit la civilisation germanique ou les influences juives pour ne parler que de quelques uns des héritages préchrétiens.

    Quant aux héritages postchrétiens, il y a, par exemple, les cultures arabes, chinoise, africaines, vietnamienne, de l’Europe de l’Est, comme la Pologne, de l’Europe du Sud, comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, et ainsi de suite avec leurs arts, leurs techniques, leurs visions du monde et leurs religions.

    La France s’est enrichie au contact de toutes ces influences. Elle est devenue ce qu’elle est grâce à elles. Et ce qu’elle est devenue lui a permis d’être elle-même une source de référence et d’influence pour d’autres.

    C’est évidemment ce «elle-même» d’ici et maintenant qui compte. Tout autant que sa capacité à s’ouvrir aux autres tout en demeurant elle-même. C’est ce qu’elle est aujourd’hui et ce qu’elle sera demain et non ce qu’elle était hier. Même si le passé fait partie de notre présent et inspire notre avenir.

    Aujourd’hui et plus encore demain, la France existera par sa capacité à porter ces valeurs qui la définissent et par son assimilation des courants du monde entier et sa capacité à nouer un dialogue enrichissant avec ceux-ci pour en tirer la substantifique moelle tout en vivant sont identité dans la mondialisation.

    Tout cela se fait par une adaptation continue car le monde est en mouvement et celui-ci ne s’arrêtera que le jour où il disparaîtra. Vouloir figer ce que nous sommes est non seulement stupide, vain mais dangereux. Se recroqueviller sur ce que nous étions hier n’évitera pas au monde de bouger. Et le pire est qu’il le fasse sans nous.

    Oui, il existe bien des valeurs universelles humanistes - liberté, respect, solidarité, tolérance (portées d’ailleurs principalement par le Centrisme français) - qui ne souffrent aucune discussion.

    Confondre intentionnellement humanisme et christianisme de la part de Nicolas Sarkozy n’est pas anodin. C’est, en outre, très dangereux car cela semble exclure les autres communautés à qui il ne faut pas demander de se convertir aux racines chrétiennes mais de respecter le pacte social, ce fameux lien social, constitué de ces valeurs humanistes. Car ceux qui ne veulent pas les respecter, ne respectent pas la vision de la dignité humaine portée par la France et les Français.

    Des valeurs universelles laïques qui n’ont rien à voir avec une identité chrétienne figée de la France mais qui lui permettent d’intégrer la modernité, la mondialisation et tous ceux qui, venant d’ailleurs, souhaitent partager ce pacte social et qui sont les bienvenus.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les pressions de Nicolas Sarkozy sur les centristes vont se renforcer


    Nicolas Sarkozy n’est pas au fond du trou mais la chute se rapproche. Sondages de popularité en berne, majorité des électeurss qui ne souhaitent pas qu’il se représente en 2012, intentions de votes pour la présidentielle en sa faveur qui ne décollent pas, ennuis avec un gouvernement qui multiplie les impairs, discours et messages qui ne passent pas auprès des Français, tout cela n’est guère encourageant pour la suite. Qui, aujourd’hui, veut de Nicolas Sarkozy pour dix ans?

    Dès lors, il lui faut mettre tous les atouts de son côté afin d’arriver, d’abord, dans les deux premiers lors du premier tour de la présidentielle, puis pour créer cette union à droite pour empêcher la Gauche de l’emporter.

    L’union à droite ira de l’extrême-droite au centre-droit. Toute voix sera bonne à prendre pour l’actuel hôte de l’Elysée, s’il veut rempiler pour cinq années supplémentaires.

    Rien ne dit, pourtant, qu’il sera capable de séduire les électeurs d’extrême-droite et du centre droit lors d’un deuxième tour tellement son impopularité et son rejet sont grands dans ces électorats.

    Mais encore faut-il qu’il passe le premier tour! Car rien n’est moins sûr. Marine Le Pen fait des scores très élevés dans les sondages. Et si elle peut éliminer le candidat de gauche, elle peut encore plus sûrement être capable de renvoyer Nicolas Sarkozy dans les cordes dans ce que les commentateurs appellent «un 21 avril 2002 à l’envers» en référence à l’élimination de Lionel Jospin par Jean-Marie Le Pen.

    Pour passer ce premier tour qui donne de plus en plus de sueurs froides aux conseillers du président, il faut que toute la majorité présidentielle soit unie. Cela implique que les centristes, qu’ils soient de l’UMP, qu’ils soient associés dans l’UMP ou qu’ils soient alliés avec l’UMP fassent allégeance au Chef de l’Etat.

    Ce n’est pas exactement le cas de figure actuel. Tous les centristes que l’on vient de citer ont une furieuse envie de s’émanciper d’un président qui les a roulés dans la farine et en a fait de simples obligés qui n’ont que le droit de se taire s’ils veulent être réélus à leurs postes de parlementaires ou autres et de récupérer quelques strapontins.

    Cette fronde du centre-droit peut-elle faire front face aux très fortes pressions qui vont s’exercer sur elles dans les mois qui viennent pour empêcher toutes ses velléités d’indépendance? Tout cela dépendra des promesses que Nicolas Sarkozy fera à ses alliés centristes. Tout cela dépendra aussi des sondages et de la capacité des centristes à jouer leur propre partition.

    Car il est un fait qui ne doit pas échapper aux centristes de la majorité présidentielle: ce n’est pas de leur faute si, aujourd’hui, Nicolas Sarkozy est au bord du gouffre politique. La faut en revient essentiellement au président de la république et à ses erreurs multiples. Oui, il s’est mis tout seul là où il est!

    Pour autant, rien n’est joué à plus d’un an de la présidentielle. Ni dans un sens, ni dans l’autre. Cependant, la seule préoccupation des centristes, où qu’ils soient, est de bâtir ensemble une grande confédération pour n’être, ni les supplétifs de la Droite, ni ceux de la Gauche, mais des défenseurs des valeurs et de la vision politique du Centre. Et quelles que soient les pressions.

    Cela s’appelle le courage politique et de nombreux centristes ont montré, au cours de l’Histoire, qu’ils n’en étaient pas dénués. A cette génération de montrer le sien.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le rêve secret de Jean-Louis Borloo est-il la réalité du Centre?


    Créer une confédération des centres tout en restant dans l’UMP et devenir le leader de ce patchwork de centre-droit; se présenter aux présidentielles en faisant un joli score, tout en roulant pour Sarkozy; pouvoir négocier son désistement contre le fauteuil de Matignon pour, entre autres, se venger de son humiliation de l’automne 2010: voilà sans doute les trois souhaits que Jean-Louis Borloo demanderaient à son bon génie politique. Ce rêve secret, en réalité pas si secret que ça, tant tout cela transpire de toutes ses interventions et de celles de ses lieutenants (dont beaucoup se trouvent au Nouveau centre…), pose une question fondamentale.

    Qu’est-ce que le Centre et le Centrisme ont-ils à gagner dans cette quête du graal du président du Parti radical, pour le moins risquée et peu… centriste?

    C’est vrai, tous les centristes qui espèrent la réélection de Nicolas Sarkozy afin de se retrouver au gouvernement ou dans des postes intéressants seront gagnants. Mais quid des idées centristes et l’avenir du Centre qui me semble plus important?

    Car le Centre risque de sortir discrédité de cette entreprise individuelle et opportuniste.

    Mais comment de nombreux centristes peuvent-ils mettre actuellement leur destinée entre les mains de Jean-Louis Borloo? Car, quand celui-ci a été proche de décrocher Matignon en juin 2010, il n’a eu de cesse d’adopter tous les thèmes de la Droite sans restriction, notamment les positions extrêmes d’un Brice Hortefeux en matière sécuritaire et d’identité nationale. Et il a toujours expliqué qu’il demeurerait fidèle à Nicolas Sarkozy. Même après la claque reçu lorsque François Fillion a été reconduit comme Premier ministre.

    Bien entendu, loin de moi de prétendre que Jean-Louis Borloo ne peut changer. Il se pourrait même qu’il ait décidé de se repositionner au centre. Pourquoi pas? François Bayrou l’a bien fait, lui qui croyait en l’alliance avec un Parti socialiste qui ne veut pas de lui. Néanmoins, rien dans les déclarations récentes du leader du Parti radical ne laisse penser qu’il a décidé de rompre le cordon ombilical avec l’Elysée et l’UMP.

    Dès lors, tant qu’il ne l’aura pas fait explicitement, tous les centristes doivent se méfier de la confédération des centres qu’il propose et qui sent un peu trop le cheval de Troie sarkozyste ou la vengeance de l’ambitieux éconduit ou les deux à la fois!

    Celle-ci ne peut se réaliser que sur le modèle proposé par Jean Arthuis avec ses trois conditions: indépendance de tous les partis qui la composent; projet et candidat présidentiels; désistement pour le candidat qui est le plus proche des valeurs du Centre si le candidat centriste n’est pas qualifié pour le second tour.

    Ces trois conditions sont d’une évidence limpide pour tous ceux qui pensent qu’un parti politique se détermine en fonction de lui-même et de sa vision de la société et non d’autres partis. Et de tous les centristes qui pewnsent qu’un parti du Centre doit être maître de sa destinée et libre de ses choix. Que je sache, elles ne sont pas reprises, pour l’instant, par Jean-Louis Borloo. Peut-être demain? Le plus tôt serait le mieux pour bâtir une vraie Confédération Centriste indépendante avec tous les centristes sans exception et non un appendice de la Droite.

    Alors, Jean-Louis Borloo pourra être, si les militants centristes le souhaitent après des primaires, leur représentant à l’élection présidentielle. Et avec une chance de bien figurer. Car, si l’on en croit un dernier sondage, 63% des Français ne veulent pas que Nicolas Sarkozy se représente. Cela fait beaucoup de voix à glaner… pour ceux qui ne seront pas les sous-fifres du l’hôte actuel de l’Elysée.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le rêve secret de Jean-Louis Borloo est-il la réalité du Centre?


    Créer une confédération des centres tout en restant dans l’UMP et devenir le leader de ce patchwork de centre-droit; se présenter aux présidentielles en faisant un joli score, tout en roulant pour Sarkozy; pouvoir négocier son désistement contre le fauteuil de Matignon pour, entre autres, se venger de son humiliation de l’automne 2010: voilà sans doute les trois souhaits que Jean-Louis Borloo demanderaient à son bon génie politique. Ce rêve secret, en réalité pas si secret que ça, tant tout cela transpire de toutes ses interventions et de celles de ses lieutenants (dont beaucoup se trouvent au Nouveau centre…), pose une question fondamentale.

    Qu’est-ce que le Centre et le Centrisme ont-ils à gagner dans cette quête du graal du président du Parti radical, pour le moins risquée et peu… centriste?

    C’est vrai, tous les centristes qui espèrent la réélection de Nicolas Sarkozy afin de se retrouver au gouvernement ou dans des postes intéressants seront gagnants. Mais quid des idées centristes et l’avenir du Centre qui me semble plus important?

    Car le Centre risque de sortir discrédité de cette entreprise individuelle et opportuniste.

    Mais comment de nombreux centristes peuvent-ils mettre actuellement leur destinée entre les mains de Jean-Louis Borloo? Car, quand celui-ci a été proche de décrocher Matignon en juin 2010, il n’a eu de cesse d’adopter tous les thèmes de la Droite sans restriction, notamment les positions extrêmes d’un Brice Hortefeux en matière sécuritaire et d’identité nationale. Et il a toujours expliqué qu’il demeurerait fidèle à Nicolas Sarkozy. Même après la claque reçu lorsque François Fillion a été reconduit comme Premier ministre.

    Bien entendu, loin de moi de prétendre que Jean-Louis Borloo ne peut changer. Il se pourrait même qu’il ait décidé de se repositionner au centre. Pourquoi pas? François Bayrou l’a bien fait, lui qui croyait en l’alliance avec un Parti socialiste qui ne veut pas de lui. Néanmoins, rien dans les déclarations récentes du leader du Parti radical ne laisse penser qu’il a décidé de rompre le cordon ombilical avec l’Elysée et l’UMP.

    Dès lors, tant qu’il ne l’aura pas fait explicitement, tous les centristes doivent se méfier de la confédération des centres qu’il propose et qui sent un peu trop le cheval de Troie sarkozyste ou la vengeance de l’ambitieux éconduit ou les deux à la fois!

    Celle-ci ne peut se réaliser que sur le modèle proposé par Jean Arthuis avec ses trois conditions: indépendance de tous les partis qui la composent; projet et candidat présidentiels; désistement pour le candidat qui est le plus proche des valeurs du Centre si le candidat centriste n’est pas qualifié pour le second tour.

    Ces trois conditions sont d’une évidence limpide pour tous ceux qui pensent qu’un parti politique se détermine en fonction de lui-même et de sa vision de la société et non d’autres partis. Et de tous les centristes qui pewnsent qu’un parti du Centre doit être maître de sa destinée et libre de ses choix. Que je sache, elles ne sont pas reprises, pour l’instant, par Jean-Louis Borloo. Peut-être demain? Le plus tôt serait le mieux pour bâtir une vraie Confédération Centriste indépendante avec tous les centristes sans exception et non un appendice de la Droite.

    Alors, Jean-Louis Borloo pourra être, si les militants centristes le souhaitent après des primaires, leur représentant à l’élection présidentielle. Et avec une chance de bien figurer. Car, si l’on en croit un dernier sondage, 63% des Français ne veulent pas que Nicolas Sarkozy se représente. Cela fait beaucoup de voix à glaner… pour ceux qui ne seront pas les sous-fifres du l’hôte actuel de l’Elysée.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • 2010, année du Centre en France?


    Au moment du bilan politique de l’année 2010, force est de constater que cela faisait longtemps que l’on n’avait pas autant parlé du Centre et du Centrisme en France. Mais, paradoxe, le Centre et le Centrisme se sont un peu plus éloignés du pouvoir et les partis s’en réclamant sont toujours aussi divisés.

    En cette année, on a beaucoup discuté de refondation, d’union, de réunion, de reconstruction du Centre. Et les initiatives n’ont pas manqué, comme les Assises de la refondation du Centre organisées par l’Alliance centriste en juin ou les rencontres des centristes de la majorité autour de Jean-Louis Borloo, sans oublier la tentative avortée du Nouveau centre de reprendre les habits de l’UDF. Cependant, rien de concret n’est sorti de celles-ci et il faudra voir si les bonnes intentions de 2010 trouveront un début de concrétisation en 2011 pour aboutir à un vrai projet politique commun et à une candidature commune aux présidentielles de 2012.

    En cette fin d’année, le Nouveau centre et le Parti radical ont semblé vouloir s’unir. En janvier prochain, les deux partis devraient adopter des mesures en ce sens. Mais il faut demeurer circonspect devant cette initiative tant leurs deux leaders ont des visions différentes ainsi que des personnalités et, surtout, des ambitions, qui ne s’accordent guère. Néanmoins, si elle aboutit, elle pourrait être la première pierre d’un mouvement de refondation et créer une dynamique salvatrice. Pour autant, elle ne pourra pas être appelée réunion du Centre car elle ne concernera que deux partis, qui plus est dans la majorité présidentielle et n’ayant pas (encore) une ligne politique indépendante de l’UMP.

    Dans celle-ci pourrait s’engouffrer une partie des centristes de l’UMP qui cachent de moins en moins leur mal être dans une formation archi-dominée par la Droite qui ne leur laisse même plus les restes du festin du pouvoir. Le remaniement du gouvernement a été une véritable claque pour ceux qui avaient décidé de jouer le jeu de l’union totale avec feu le RPR dans cette nouvelle formation. Cependant, il sera bien difficile à tous ces élus de quitter un navire qui leur assure leurs réélections. Seul un Centre refondé pourrait leur permettre de reprendre leur liberté.

    Le Mouvement démocrate, malgré ses déboires électoraux et ses défections (en particulier celle de Corinne Lepage et de son parti Cap 21), a continué à jouer sa propre participation, tentant de récupérer une réunion des centristes à son unique profit et non dans une démarche œcuménique. Il faut dire que François Bayrou, qui ne se définit pas comme centriste et qui avait pris ces distances avec le Centre de 2007 à 2009, ne tient pas du tout à la création d’une confédération et, a fortiori, d’un nouveau parti qui l’obligerait à partager le pouvoir et pourrait remettre en cause son rêve élyséen. Les journalistes sont toujours de son côté (après un petit froid en début d’année), ce qui lui assure une couverture médiatique nettement supérieure à son poids politique réel. De même, les petits arrangements entre ennemis dans les rangs des centristes de la majorité présidentielle lui permettent de demeurer, aux yeux de l’opinion, un centriste indépendant.

    Au niveau des têtes d’affiche centristes, quatre personnalités ont dominé cette année. Il s’agit, par ordre alphabétique de Jean Arthuis (Alliance centriste), François Bayrou (Mouvement démocrate), Jean-Louis Borloo (Part radical) et Hervé Morin (Nouveau centre). Ces quatre-là sont aussi ceux qui ont montré un intérêt certain pour être le candidat du Centre en 2012. Si Hervé Morin a indiqué qu’il pourrait accepter des primaires en vue de désigner un candidat unique (mais sans la participation du Mouvement démocrate), le seul qui les accepte et les appelle de ses vœux est Jean Arthuis dont l’Alliance centriste est la seule formation, pour l’instant, a vraiment jouer le jeu d’une refondation sans a priori. François Bayrou ne veut pas en entendre parler et Jean-Louis Borloo n’en a pas parlé.

    Dans les sondages, les deux mieux placés sont François Bayrou et Jean-Louis Borloo. Hervé Morin est loin et le nom de Jean Arthuis n’est même pas proposé aux sondés. Cela leur donne un petit avantage mais il y a encore du temps pour les deux derniers de combler leur retard.

    Un des faits majeurs concernant le Centre en 2010 a été la tentative d’instrumentalisation par Nicolas Sarkozy qui a permis le réveil des centristes mais aussi qui a montré au grand jour des intrigues peu ragoutantes. Devant la crainte de n’être pas réélu en 2012, pire, de ne même pas franchir le premier tour, battu par le candidat du Front national, le président de la république a tenté une OPA assez maladroite sur le Centre. Il a d’abord interdit aux centristes de la majorité présidentielle de faire acte d’indépendance et de candidature en 2012. Hervé Morin qui a passé outre a été stigmatisé et renvoyé du gouvernement. Ensuite, il a tenté de faire les yeux doux aux centristes et a orchestré l’opération Borloo premier ministre qui s’est terminée lamentablement en eau de boudin.

    Du coup, la composition du nouveau gouvernement dirigée par François Fillon a été une totale déconvenue pour les centristes. Maurice Leroy (Nouveau centre), qui lorgnait désespérément sur un poste de ministre, a été comblé et Michel Mercier (ex-Mouvement démocrate et ami de François Bayrou) a été promu au poste de ministre de la Justice. Et c’est quasiment tout, c’est-à-dire quasiment rien…

    Pour autant, Nicolas Sarkozy continue à vouloir phagocyter le Centre à son profit. Ainsi, les soudaines professions de foi centristes des renvoyés du gouvernement, de Fadela Amara à Jean-Marie Bockel en passant par Rama Yade ou Jean-Louis Borloo, font plutôt penser à l’entrisme des trotskystes dans le Parti socialiste des années 1970-1980 qu’a de vraies conversions politiques. Si tout ce petit monde parvient à ramener le Centre vers Nicolas Sarkozy et à le faire réélire, gageons que ses membres retrouveront leurs strapontins gouvernementaux en 2012 ou d’autres gratifications (certains parlent même de Matignon pour Jean-Louis Borloo).

    Sans oublier que Nicolas Sarkozy a remis en selle François Bayrou en en faisant, par ses rencontres avec le leader du Mouvement démocrate et par les déclarations de ses petits soldats (comme le pathétique Gérard Longuet), le seul «vrai centriste». Il faut dire que l’Elysée, sachant que Bayrou sera candidat quoiqu’il arrive en 2012, a décidé de promouvoir sa candidature afin de torpiller celle des autres centristes tout en espérant récupérer quelques unes de ses voix au second tour.

    Quoiqu’il en soit, 2010 aura été une année charnière pour le Centre. Soit les leaders centristes sont capables de saisir la chance qui passe de refonder un mouvement centriste qui peut peser dans les années qui viennent. Soit ils montrent leur incapacité politique à faire vivre leurs idées pour leurs petites ambitions personnelles qui se fracasseront sur le mur de l’incompréhension des électeurs et tout sera à refaire. C’est vrai qu’une bérézina électorale en 2012 faciliterait une vraie refondation du Centre en écartant les égos. Mais à quel prix?

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les sarkozystes tentent-ils une OPA sur le Centre?


    Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, Fadela Amara, Rama Yade, Jean-Marie Bockel, Marc-Philippe Daubresse, qu’y a-t-il de commun entre ces six là? Ils sont parmi les virés du dernier gouvernement Sarkozy après près de trois ans et demi de bons et loyaux services.

    Mais ce n’est pas leur seul trait commun. Les voilà tous (et quelques autres de leurs entourages respectifs), tout d’un coup, qui ne jurent plus que par le Centre et par la création d’une confédération centriste. Pour des membres d’un gouvernement de droite et dont certains sont encore dans un parti de droite ou se disent de centre-droit, voilà qui n’est pas sans surprendre. A moins que leur mission secrète soit de phagocyter le Centre. Je ne verserai pas dans le «conspirationnisme» mais admettez tout de même que cela à de quoi interpeler…

    On entend ici et là que Nicolas Sarkozy aurait promis Matignon à Jean-Louis Borloo si celui-ci lui rallie une partie des centristes pour l’élection présidentielle de 2012 et les garde bien au chaud pour le second tour (l’autre partie ira du côté de François Bayrou qui, de toute façon, se présentera). A moins que Jean-Louis Borloo ne soit récompensé pour avoir torpillé une candidature centriste indépendante. Les deux options restent ouvertes

    On voit Hervé Morin affirmer que sa candidature de premier tour sera «évidemment» suivie d’un désistement en faveur de Nicolas Sarkozy pour le second tour (dès lors pourquoi voter pour lui au premier tour). On voit Jean-Marie Bockel et Rama Yade, Marc-Philippe Daubresse réaffirmer leur soutien au président de la république.

    Mais si cette diversion sarkozyste permettait une division centriste et était une manière de récupérer des voix pour le deuxième tour tout en continuant à vassaliser certains centristes qui s’affirment indépendants sans l’être réellement, alors nous serions loin de voir une refondation du Centre de sitôt. C’est pourquoi tous ces «déçus» du président de la république feraient bien de clarifier leurs positions respectives dans les semaines qui viennent s’ils souhaitent réellement qu’un Centre indépendant se mette en ordre de bataille. C’est ce que l’on appelle de l’honnêteté politique, une qualité des centristes, les vrais évidemment…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le prochain défi des centristes: ne pas se faire instrumentaliser


    Tout juste après avoir humilié les centristes, Nicolas Sarkozy s’apprête, selon des proches de François Fillon, à leur faire les yeux doux en 2011 (avec d’éventuelles nominations de secrétaires d’Etat centristes pour «étoffer» le gouvernement…). De l’autre côté du spectre politique, la Gauche, qui a quasiment insulté les centristes en les traitant de lâche et autres quolibets peu amènes ces derniers mois, s’apprête à leur tendre les bras pour les présidentielles. La candidature à la candidature socialiste de Ségolène Royal devrait ainsi être suivie par une tentative de débauchage de large envergure par celle qui n’a jamais caché sa volonté de récupérer les voix centristes pour se faire élire à l’Elysée.

    Et, évidemment, certains centristes s’apprêtent à répondre présent à ces deux offensives qui, à défaut d’être de charme, sont de récupération. On trouvera bien quelques membres du Nouveau Centre ou de centristes de l’UMP pour occuper les strapontins offerts. On trouvera bien quelques membres du Mouvement démocrate pour faire alliance avec Ségolène Royal comme cela s’est déjà produit lors des dernières régionales en Poitou-Charente.

    L’instrumentalisation des centristes, dont les politiciens de gauche et de droite ont besoin pour se faire élire, a toujours existé. Et, comme dans toutes les mouvances politiques, il s’est toujours trouvé des opportunistes carriéristes centristes pour répondre présent aux sirènes des postes et des honneurs et pour se mettre à quatre pattes afin de ramasser méticuleusement les miettes jetées par leurs «alliés» goguenards.

    Espérons que cette fois-ci règnera un peu plus de dignité dans les rangs du Centre au moment où celui-ci veut se refonder pour redevenir une force politique qui compte dans le pays en vue des prochaines échéances électorales. Cet espoir est tout autant tourné vers la cohésion et la dignité centristes que vers la capacité de présenter un vrai projet centriste dont la France à urgemment besoin aux électeurs en 2012 avec un candidat unique à la présidentielle qui ait une chance de faire autre chose que de la figuration.

    C’est, bien entendu pour éviter cette éventualité que, à droite et à gauche, on tient à garder le Centre morcelé et à se répartir ses dépouilles et ses voix. Ce qui est le plus étonnant dans cette affaire c’est que tout le monde le sait et les centristes mieux que personne mais que ces derniers continuent à faire le jeu de ceux qui souhaitent qu’ils ne comptent que pour apporter les quelques pourcentages de voix permettant de dépasser la barre des 50%. Cela s’appelle de l’opportunisme ou de la bêtise ou de l’inconséquence ou les trois à la fois. En tout cas, cela n’a rien de très reluisant.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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